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Yvenou Critiquer - ( aka Yvenou sur Youtube )
4 février 2020

Critique #27 : American Horror Story : Murder House , le commencement d'une série d'horreur culte.

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Bonjour, bonsoir à tous , aujourd'hui on va parler d'une maison hantée, de meurtres, d'un costume en latex . Aujourd'hui on va parler de la première saison d'American Horror Story ( AHS pour les intimes ) crée par Ryan Murphy et Brad Falchuk.

 

Pour la première fois, je vais vous parler d'une série et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de la série d'anthologie d'horreur American Horror Story. Et à l'image de Black Mirror dont on peut traiter tous les épisodes indépendamment je ferais de même avec cette critique en traitant uniquement la première saison ( il n'est pas exclu que je traite des autres plus tard ). Avant de commencer cette critique, j'aimerais aborder légèrement l'histoire de la série . Tout d'abord il est important de préciser qu'il s'agit d'une des séries d'horreur les plus longues toujours en activité et avec toujours une fanbase aussi intéressée et active pas comme d'autre ( n'est-ce pas Walking Dead??). Les créateurs de la série en eurent l'idée en même temps que l'écriture de leur série précédente, c'est-à-dire Glee, ils avaient dans l'idée de faire une série totalement opposée, montrant les pires versants de l'humain et une manière de déranger et pour Murphy de, je cite, « montrer d'autres aspects de sa personnalité », et on peut dire que c'est réussi. Et ( petit fun fact gratuit ), à force de voir son nom dans les génériques je me suis rappelé du nom de James Wong qui me disait quelque chose et en effet ce dernier a entre autres réalisé Destination Finale 1 & 3 et également … DragonBall Evolution. On peut dire que ce dernier s'est bien rattrapé en scénarisant un des meilleurs épisodes de la saison 1 ( il a continué pour les saisons suivantes mais nous en parlerons une prochaine fois) .

 

Malgré que chaque épisode pourrait mériter une analyse complète je vais plus me concentrer sur un esprit général que l'on retrouve souvent dans la saison. En effet, malgré l'abondance de scénaristes et de réalisateurs derrière chaque épisode on arrive à garder une certaine cohérence dans l'ambiance de cette saison tournée principalement autour des esprits mais pas seulement. En effet, si je puis me permettre d'aborder légèrement le fond avant d'aborder la forme, je trouve qu'il est important de préciser que cette série traite de bien des thèmes autres que le thème de base de la saison et ça dans toute les saisons. Mais nous reviendrons là-dessus plus tard dans la critique.

 

Abordons donc dans un premier temps la forme. Il ne faut pas oublier qu'AHS ( oui je suis un intime) se revendique comme étant une série d'horreur, il est donc assez important que l'ambiance principale ainsi que la réalisation se mettent au service de cette caractéristique. Contrairement aux séries humoristiques ( qui tiennent souvent très longtemps ) où il est facile de fédérer un certain nombre de personne à un seul type d'humour, l'horreur et la peur sont des émotions et ressentis beaucoup plus compliqué à insuffler. Et en tant qu'amateur de ce genre de séries et de films, je trouve que la mission est assez bien réussie. Que je me fasse comprendre, pour moi la série réussit à imposer cette ambiance horrifique : à l'image de n'importe quel film d'horreur on sait que n'importe quel personnage peut mourir et certains plans sont fait pour nous mettre mal-à-l'aise et nous terrifier. Cependant, en tant que féru du genre il est difficile pour moi d'être surpris d'artifices qui bien qu'originaux ne révolutionnent pas le genre pour autant, ce que je ne demande pas à cette série non plus ! De plus, il est évident que la série sait très bien gérer toutes les mécaniques du cinéma d'horreur et il y a dans cette première saison de nombreux plans très marquants que ce soit en termes de réalisations ( je trouve que tout les réalisateurs ont réussi à appréhender facilement ce que voulaient les créateurs ) et aussi de photographie. Le fait que la série ne soit pas tourné en studio mais dans la véritable maison ( apparemment également hantée dans la vraie vie véritable ) apporte je trouve un véritable intérêt à cette saison et également lui donne une véritable identité. Les showrunners ont vraiment compris l'ADN des films d'horreur ayant pour thème les fantômes et esprits type Sixième Sens, Grudge ou même Ringu.

Il est donc maintenant temps de parler du fond de la série. Dans un premier temps abordons la trame principale de cette saison. Évidemment, cette critique est garantit sans spoiler donc je n'entrerais pas dans les détails et toute sorte de twist dont cette saison est remplie. Nous commençons donc cette saison avec l’emménagement de la famille Harmon comptant le père infidèle Ben, la mère Vivien ( prononcé ViviEN en français ) traumatisée après une fausse couche et de leur fille dépressive Violet , dans ce que les habitants de Los Angeles appellent la Maison de l'horreur, une maison qui a connu de nombreux meurtres tout au long de son histoire. Ce n'est donc pas vous spoiler de répéter que cette saison a pour thème la confrontation entre les vivants et les différents esprits de cette maison. Et je dois dire que malgré certains retournements de situations assez prévisibles, c'est très agréable et intéressant de découvrir l'histoire de la maison. Pour autant, la saison arrive à garder un bon équilibre entre intrigue passée et intrigue présente ( bien que les flashbacks soient un élément récurent au fil des saisons ). Cette histoire de la maison nous permet de ne pas rester enfermé dans une intrigue linéaire qui aurait pu être ennuyeuse ou plutôt lassante malgré le fait que l'intrigue, elle , ne s'éloigne que très rarement de la maison de l'horreur. Et hommage à l'épisode 10 qui pour le coup m'aura vraiment surpris et qui est écrit par, vous l'aurez compris, James Wong.

 

Comme je le disais également plus tôt dans la critique, bien que le thème principale de cette saison est le manoir hanté on y retrouve beaucoup d'autres thèmes que je trouve intéressant à mettre en scène dans ce genre de situations. Cette famille dysfonctionnelle nous pose déjà les questions de la dépression, de l'adultère ou encore simplement de l'amour, mais jamais de la façon dont on pourrait s'y attendre. Et contrairement au public, la maison et ses esprits semblent savoir les faiblesses de nos personnages pour s'y attaquer. Mais bien que de façon plus mineures cette saison traite également de la vieillesse, de maternité, des difformités et handicaps ( ce qui semble intéresser les showronners qui s'y frotteront à nouveau avec la saison 4 Freak Show ) et de l'homosexualité non en la montrant comme quelque chose de nouveau mais d'ancré dans notre société avec évidemment ses détracteurs.

 

Avant de terminer, je ne pourrais pas faire une vraie critique d'American Horror Story sans parler du jeu d'acteur notamment d'une actrice qui n'a pas le rôle le plus important mais qui est mémorable : Jessica Lange. Son jeu est vraiment très bon du début jusqu'à la fin et bien que le niveau dans cette série soit bon elle ressort vraiment du lot et Murphy en apprenant son arrivée a réécrit tout son personnage pour la mettre en avant. Évidemment, des fans m'en voudraient de ne pas parler d'Evan Peters qui brille également dans le rôle de l'adolescent qui semble éternellement torturé par sa pensée et la société. Enfin, je souhaiterais faire une remarque pour le jeu de Dylan McDermott dont je n'ai vraiment pas aimé le personnage, preuve qu'il le jouait également de façon très juste. Cependant je laisserais un bémol pour les pleurs de Taissa Farmiga, je ne sais pas où était passé la direction d'acteur à ce moment mais bon …

 

Pour conclure, pour une première saison, elle se débrouille très bien, elle cumule beaucoup de qualités et, certes, des défauts mais bien oubliables une fois pris dans l'ensemble de cette saison qui met donc sur les rails une série d'anthologie d'horreur original et qui amène un vent d'air frais pour les fans d'horreur entre les séries fainéantes et les films préfabriqués des studios.

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