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Yvenou Critiquer - ( aka Yvenou sur Youtube )
4 juillet 2019

Critique Andy #21 : Parasite de Bong Joon-Ho

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Bonjour et bienvenue dans cette critique du film qui a gagné la Palme d’Or de notre beau festival de Cannes, on va parler de Parasite de Bong Joon-Ho.

J’ai déjà abordé le sujet des films Corréens dans une critique de Old Boy, peu distribué mais tout aussi qualitatif que le cinéma américain (qui d’ailleurs par moment n’offre pas trop de qualité), mais avant de critiquer Parasite, il est important de parler de la jeunesse du réalisateur, en effet avant d’exercer dans le cinéma, Bong Joon ho a fait des études de sociologie et a été immensément marqué par les phénomène régissant l’individu et la société mais aussi leurs limites dans la société, ce qui lui vaut la bonne réputation aujourd’hui de créer des films de « bobo gauchiste ».

Ainsi dans ses films récents, on a Snowpiercer traitant d’une lutte des classes très marquée, voir même d’une sorte de révolution marxiste. Okja étant une critique de la société vis-à-vis traitement de l’environnement, mais aussi de l’amour que peut éprouver une jeune fille pauvre vis-à-vis d’un animal. Et pour Parasite ? On est encore dans le coté lutte de classes mais cette fois moins violent que Snowpiercer mais tout aussi marquant. Mais avant d’en commencer la critique un petit résumé.

 Nous suivons la famille de Ki-Taek, père joué par Song Kang-Ho (acteur récurrent de Bong Joon-Ho), qui est au chômage, un jour un ami de son fils propose un emploi de professeur d’anglais pour la fille de la richissime famille Park.

Le résumé est court et ça ne sert à rien d’aller plus loin puisqu’il faut découvrir ce film sans se gâcher la moindre miette. Je commencerai par mon avis et ensuite j’interpréterai les enjeux du film avec les spoilers. C’est tout simplement difficile de ne pas l’adorer, 2H12 dans lesquelles on passe par toutes les émotions possibles, rire, peur, surprise, tristesse, dégout. Le seul inconvénient que j’ai eu étant pour moi le public qui rit pour la moindre chose, soit parce que c’est un film corréen et donc ils ne sont pas habitués au jeu d’acteur soit parce qu’ils n’ont pas compris que Bong Joon-Ho derrière le film est profondément engagé. De plus Bong Joon-Ho a toujours eu le talent de transiter entre l’humour parfois noir et le sérieux et ici c’est particulièrement réussi mais visiblement, vu malheureusement comme une pauvre comédie par le public et c’est peut-être ce qui l’a fait obtenir la palme… mais non Parasite de Bong Joon-Ho est bien un film de genre, qu’on peut classer dans beaucoup de catégories, avec une conclusion et des twist dignes des plus grand films malsains.

Je n’ai pas changé d’avis depuis Old Boy, le cinéma Corréen mérite d’être apprécier, beaucoup de personne le critique pour le jeu d’acteur ou la langue mais ils faut outre-passé cela, c’est tout simplement une caractéristique propre à ce cinéma et il faut juste s’y habituer comme on s’est habitué aux standards américains. Et on va donc ensuite passer à la critique.

SPOILERS

Pour en commencer la critique on peut déjà parler du titre qui arrivé à la moitié du film prend tout son sens, la famille de Ki-Taek est loin d’être le parasite, certes chaque membre s’immisce en tant qu’employé dans la famille Park mais le plus gros parasite du film est évidemment l’homme dans le sous-sol, et qui servira aussi à Bong Joon-Ho afin de nous donner quelque signes digne d’un films d’horreur épouvante tel que la scène où l’ancienne servante de la famille Park essaye de décaler l’armoire en étant suspendue, ou la scène ou le fils Park voit l’homme le « fantôme » dans les escalier menant au sous-sol. C’est lors du décalage de l’armoire que la plus grosse surprise intervient on comprend qu’un bien plus gros parasite vivait dans la maison dans un sous-sol dissimulé. Nous montrant un homme tellement pauvre, désespérer, et fou qu’il en vient à considérer le père Park comme un dieu.

Comme dit précédemment, Bong Joon-Ho à souvent utiliser l’humour plus ou moins noir dans ses films (on peut évoquer la scène du nouvel an dans Snowpiercer), et dans la première partie du film le ton est entièrement humoristique, on voit tout simplement une famille pauvre à laquelle on s’attache, profité de la stupidité d’une famille riche. La famille de Ki-taek est pauvre mais c’est évidemment eux qui nous rendent heureux envoyant le film, notamment dans les moments chez eux où le frère et la sœur cherche le Wifi. Mais on éprouve évidemment de la pitié pour cette famille qui vit littéralement plus bas que terre (au point que l’eau des égouts va détruire tout ce qu’elle possédé) alors que la famille Park elle vit très haut dans la ville, et bon Joon-Ho cherche constamment à nous montrer que cette famille est différente, même à travers la seule scène de sexe du film qui très loin des standards que l’on voit habituellement dans les films. Enfin la conclusion est sanglante, après le meurtre de sa fille par l’homme du sous-sol, Ki-Taek remarque que le père Park est dégouté de l’odeur du corps de cet homme, comme il fut dégouter à un moment de l’odeur de Ki-Taek lui-même après l’inondation. Bong Joon-Ho nous montre alors le coté presque cru de cette lutte des classe, la haine que peut éprouver un pauvre vis-à-vis d’un riche, il devient ainsi l’homme du sous-sol.

La séquence de fin nous montre le fils de Ki-Taek ayant acheté la maison de la famille Park dans le futur, et peut presque apparaitre comme une Happy End, mais il s’agit bien sur d’un rêve et le film ne nous dit évidemment pas s’il réussira, Boog Joon-Ho cherchant à bien cloisonner les deux classes sociales( il ne montre évidemment aucun personnage changeant de classe durant le film, il montre des gens essayant de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas comme si, comme si la classe sociale restait ancrer de la naissance à la mort).. De plus tout comme l’ancien habitant du sous-sol, le père se sert des lumières pour communiquer mais ce n’est pas seulement leurs utilité puisque une autre séquence du film nous monter l’ancien habitant du sous-sol allumer des lumière au fur et à mesure que le père Park montre l’escalier, on y voit presque une forme de reconnaissance malsaine vis-à-vis de ce comportement, comme un escalve qui aimerait son maitre, ici un pauvre qui montre sa gratitude à un riche qui ne sait même pas qu’il héberge des gens.

Pour conclure, il était évident que Parasite serait une pure réussite, Bong Joon-Ho parlant de thématique qui lui sont chers, avec son humour noir et sa maitrise du rythme toujours présent. On espère que le remake américain sera bien, mais surtout qu’il n’existera pas.

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